Réglementation à connaître dans un salon de coiffure

Se lancer dans l’aventure entrepreneuriale pour ouvrir son propre salon de coiffure exige non seulement une passion pour l’art capillaire mais aussi une minutieuse préparation réglementaire. Entre les affichages obligatoires, le maintien d’une hygiène irréprochable, et les spécificités liées à l’ouverture le dimanche, les directives à suivre sont nombreuses et cruciales. Elles assurent le bon fonctionnement du salon tout en garantissant la sécurité et le confort des clients comme des employés.

Les affichages obligatoires dans le salon de coiffure

Comme jeune professionnel aspirant à ouvrir son établissement de beauté, l’une des premières étapes réglementaires consiste à maîtriser les obligations d’affichage pour un salon de coiffure. Ce dispositif légal a pour objectif d’informer clairement la clientèle sur plusieurs aspects essentiels. Par exemple, l’affichage des tarifs des prestations en vitrine et à l’intérieur du salon est impératif. Il doit contenir, au minimum, dix prix pour un salon unisexe et vingt pour un salon mixte, avec une distinction claire des prestations pour hommes et femmes. Le détail des prestations incluses dans chaque forfait doit également apparaître.

En plus des tarifs, d’autres informations doivent figurer de manière visible dans le salon. Les diplômes professionnels du personnel, les normes d’hygiène, ainsi que les adresses et moyens de contact de l’établishment sont à présenter au public. Ces mesures garantissent une transparence des services offerts et participent à la confiance et au confort de la clientèle.

L’importance de l’hygiène et de la propreté

Un autre volet non négligeable de la réglementation est le maintien des standards d’hygiène élevés. Un salon de coiffure se doit d’offrir un environnement sain et propre autant pour ses employés que pour ses clients. Cela comprend, entre autres, la stérilisation régulière des outils coupants, le nettoyage quotidien des sièges et des espaces de travail, ainsi que l’utilisation de matériel à usage unique lorsque cela est nécessaire.

De plus, les règles d’hygiène d’un salon de coiffure sont rigoureusement encadrées par des normes sanitaires précises, pouvant mener à des inspections inopinées. Ces normes abordent des points tels que l’élimination des déchets, l’aération et l’éclairage des locaux, et la gestion des produits chimiques utilisés pour les traitements capillaires. Leur respect assure à tous une expérience sûre et agréable au sein du salon.

D’ailleurs, est-ce que les toilettes sont obligatoires ?

Le Code du travail exige la mise à disposition de toilettes pour les employés du salon dès le premier salarié, avec des exigences spécifiques selon le nombre de travailleurs. Pour moins de 10 employés, des sanitaires mixtes avec au moins un cabinet de toilette et un lavabo sont suffisants. Entre 10 et 19 employés, il faut au moins deux cabinets de toilette séparés et un lavabo commun. Si le nombre de salariés dépasse 20, des toilettes pour personnes handicapées deviennent obligatoires. Le non-respect de ces règles peut entraîner des rappels à l’ordre, des mises en demeure, voire des poursuites pénales, avec des amendes pouvant atteindre 3750€, ajustées selon la gravité de l’infraction et le nombre d’employés concernés.

L’ouverture du salon de coiffure le dimanche

Travailler le dimanche peut être perçu comme une chance d’attirer une clientèle supplémentaire, indisponible durant la semaine. Toutefois, cette extension des horaires nécessite une connaissance précise de la législation du travail. L’opportunité d’ouvrir un salon de coiffure le dimanche est soumise à certaines conditions et reste une question fréquemment posée par les entrepreneurs.

L’ouverture dominicale implique généralement l’obtention d’une dérogation préfectorale, sous condition que la municipalité autorise le travail dominical dans le secteur. De plus, cette mesure doit prendre en compte les droits des employés, notamment en termes de repos compensateur et de majoration salariale. Choisir d’exploiter cette possibilité demande donc une organisation attentive et une bonne communication avec son équipe pour garantir le bien-être de chacun.

Diffuser de la musique

Intégrer une musique pertinente dans son établissement de beauté améliore l’expérience client en détendant l’atmosphère et en dynamisant l’espace. Toutefois, diffuser de la musique dans un salon de coiffure, comme dans tout cadre professionnel, nécessite le respect des droits d’auteur et le paiement de redevances à la SACEM et éventuellement à la SPRE. Les coûts varient selon le type de diffusion (radio, CD, streaming, télévision) et des facteurs comme le nombre de salariés et la surface du salon. Déclarer la diffusion à la SACEM permet de bénéficier de réductions. Une alternative est d’utiliser de la musique libre de droits, évitant les redevances SACEM. Respecter ces réglementations est crucial pour être en conformité avec la loi et éviter des sanctions.